Orange Park, Floride. Le jour d'après l'anniversaire du Christ. Le silence flippant des joueurs dégénérés, fixant d'un regard vide les écrans de télévision cathodique remplis de chiffres auxquels ils attachent une importance. Des centaines de chiffres. Leurs chiffres. Dehors, de jeunes parents en jogging boivent du Pepsi et fument des clopes pendant que les enfants qu'ils ont menés dans ce monde – et dans cette course de chiens – crient et courent et mangent et crient.
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En haut des escaliers, dans le club house, les télés sont plates, pas cathodiques. Les fenêtres vont du sol au plafond, offrant une vue imprenable sur les chiens tenus en laisse par des ados qui semblent se mourir d'ennui en trottinant en cercle. Depuis le club house, on n'entend pas le bruit des clébards émaciés qui hurlent au loin. Dehors, près des jeunes parents et de leur Pepsi et de leur cigarette et de leurs gamins bruyants, c'est possible de les entendre. Pour un dollar, on peut emprunter l'escalator qui mène au club house.@bornferal