Une version de cet article a été initialement publiée sur VICE Pologne.Le 11 novembre dernier marquait l'anniversaire de la renaissance de l'État polonais en 1918. Si la partie officielle des célébrations s’est tenue sur la Tombe du Soldat inconnu, à Varsovie, en présence du président polonais Andrzej Duda, c’est toutefois la marche nationaliste organisée par trois groupuscules d’extrême droite [le Camp national-radical, la Jeunesse de la Grande Pologne et le Mouvement National, ndlr] qui a suscité le plus d'inquiétude et d’intérêt. Près de 60 000 personnes ont défilé dans les rues de la capitale polonaise sous les bannières « Nous voulons Dieu », « La Pologne pure, la Pologne blanche », « Foutez le camp avec vos réfugiés » ou encore « À coups de marteau, à coups de faucille, battre la racaille rouge ».
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Comme le décrit notre journaliste sur place, Mikołaj Maluchnik, « cette année, la Marche de l'Indépendance a été marquée par l’expression d’un ressentiment extrême envers la gauche, l’Union européenne, le féminisme, la chaîne de télévision TVN, l'ancien Premier ministre libéral et actuel président du Conseil européen Donald Tusk, les Juifs, les réfugiés, l’Islam, le journal Gazeta Wyborcza et l’ancien président Lech Wałęsa ». Il ajoute qu’il s’agit là d’une liste non exhaustive.Au même moment, à l’autre bout de la ville, deux autres manifestations organisées par des groupes antifascistes ont défilé sous le mot d’ordre « Pour notre liberté et la vôtre ! », par opposition « au nationalisme, au fascisme et à la haine ». De nombreux policiers ont été mobilisés. À l’inverse, les nationalistes ont été très peu surveillés. De son côté, le ministre de l'Intérieur et de l'Administration Mariusz Błaszczak se dit fier qu’« autant de Polonais aient décidé de prendre part à la commémoration cette année ».Suivez Paweł Mączewski sur Twitter.Plus de photos ci-dessous :
