L'histoire du cinéma vue par ses survêts

Je ne vais pas vous mentir, je pense n’avoir jamais porté de tenue de survêtement intégrale une seule fois dans ma vie. D’abord parce que j’ai laissé tomber toute tentative de (re)mise en forme — ou tout ce qui peut se rapprocher à une forme de sport quelconque — depuis bien trop longtemps pour que je puisse dater cela exactement. Ensuite parce qu’il faut bien avouer que ça ne va pas à grand monde et qu’un legging et un t-shirt déformé sont à mes yeux une tenue « décontractée » bien plus sympa pour mes journées de glande intensive.

Mais je vous accorde qu’il y en a plein qui portent ça, je ne sais pas si j’irais jusqu’à dire « avec de la classe », mais à qui ça va très (prenez ça comme vous voulez). Dans cette catégorie, Hollywood ne fait pas mieux pour rendre n’importe quel vieux mec en survêt plus cool que la version crado de votre voisin. Deux types ont rendu hommage à cette tenue de « confort » dans un mash-up plutôt sympa. Leisure on the Lens: Tracksuits in the Movies, de Travis Greenwood et Robert Jones, compile les séquences de 74 films, allant du blockbuster à des productions obscures en passant par les dessins animés.

Pour le style, pour l’exercice ou pour l’absence d’estime de soi, vintage, flashy, lamé or ou argent, en polyester, coton, cuir, zippé, dézippé, le survêtement est un incontournable de la garde-robe du 7e art. Bill Murray en porte un vert puis un noir à bandes rouges dans Broken Flowers. Bradley Cooper assortit le sien d'un sac poubelle dans Happiness Therapy. Sans oublier la combinaison jaune moulante éclaboussée de sang d'Uma Thurman dans Kill Bill. Ou Amy Poehler en velours rose barbie insupportable dans Lolita malgré moi. Le tout servi sur It’s Your Thing des Isley Brothers.

Robert Jones fait plein d’autres compil’ sur Youtube.