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Jason Lazarus : Je ne me souviens plus de la première image. Je suppose que, comme n'importe quel participant au projet, j'ai commencé en me posant cette question : Comment trouver un sens à cette image ?
Les institutions disposent heureusement de nombreux protocoles de gestion des images. La manière dont ils remplissent leur mission implique souvent des pratiques d'archivages minutieuses, qui en stipule l'état et la provenance. Pour moi, c'est comme pour la littérature en général. Elle emploie des formats standardisés pour générer et caractériser les sources et les savoirs. Parfois, les artistes imitent ces pratiques et éprouvent leurs fonds, les placent derrière une vitre, surveillent leur aspect, documentent les fonds de bibliothèque, etc… Mais je pense que les artistes sont meilleurs quand ils sont allergiques à ces formes de production de savoir, en faisant appel à la chance, à l'intuition, à la sensibilité – et dans certains cas, à la fiction. Les artistes sont dans une position qui leur permet de travestir la standardisation et les connaissances.
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J'ai reçu la photo de cette fille (une vieille amie, appelons-la « Sue ») au tout début du projet. Elle a été révélatrice de certaines choses. Ça m'a fait prendre conscience que le projet pouvait vraiment créer du sens – pas seulement pour moi, mais aussi pour les autres. Cette photo m'a fait penser à un autoportrait de Nan Goldin, qui a joué un rôle crucial dans son récit « La ballade de la dépendance sexuelle. »
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Il est rare que des personnes identifient des moments et les nomment. Mais quand ça arrive, je me réjouis de pouvoir dialoguer avec le public.
THTK
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